RDC-Kinshasa: de la marche à la guerre!

Le Rassemblement des forces acquises au changement, a décrété, lundi 19 septembre une marche dénommée sit-ins sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo. Cette marche avait pour objectif d'aller déposer, devant les institutions de la République et ambassades installées au pays, une lettre de préavis demandant au gouvernement en place de quitter le pouvoir le 19 décembre en cas de la non organisation des élections.
A Kinshasa, tout est mal commencé la nuit de dimanche 18 au lundi 20 septembre. Tôt le matin, j'arrive à l'arrêt des bus transco ligne Campus (UNIKIN)- Victoire, pas des passagers, le bus quitte avec moins de dix passagers. Aucun autres taxis ne circulait de ce côté. Arrivé à la 11e rue Limete vers 7h 15' les combattants de l'opposition commencent à barrer le boulevard Lumumba, brûlent des pneus et attaquent tous véhicules qui circulaient. Prudent qu'il était, le chauffeur tournent et  nous laisse entre la 11e et 12e rue. Sur le petit boulevard résidentiel, à quelque metre du siège de l'UDPS, un mini-bus de la Direction générale des impos (DGI) est attaqué, le chauffeur sort et laisse le véhicule, ces derniers mettent feux et la situation devient très grave à Limete. Dans moins de 10 minutes, un camion de la police arrive et disperse les combattants avec des gaz lacrymogènes. 
Vers 9h 30 minutes, la marche commence, les marcheurs de Tshangu (Massina, N'dnjili, Kimbaseke etc.) envahissent le boulevard Lumumba, arrivés à Limete, la vraie scène commence, les sièges des partis politiques pro majorité sont visé et incendiés. Le siège du PPRD, RCD saccagés tôt, le parquet général se trouvant à la 4e rue pillé et incendié, des éclairages publics et caméras de surveillance aussi, des postes de police et autres. Les policiers arrivant sur place lancent des bombes lacrymogènes, les marcheurs persistent, là la police a commencé à tirer des balles réelles à l'air. Des balles perdues atteignent les marcheurs, la scène change, les manifestants arrachent des armes aux policiers et commencent à repliquer à leur tour un policier est tué et brûlé. Ça devient comme à la guerre, les sons des armes et bombes lacrymogènes sont entendus de partout, surtout à Bancal, limete,  N'djili. Là j'ai commencé à voir les corps des morts par balle.
Les gens meurent, la police et les manifestants ayant arraché les armes aux policiers ne cessent de tirer. Je me dit laisser le travail et rentrer à la maison, peur de me retrouver isolé, je n'avais pas de choix car ils ne tirent pas dans la couple. La marche devient la guerre et le pillage commence. J'ai vu plus d'une quinzaine des morts de Limete jusqu'à Bancal en passant par victoire.
Face à cette situation, je demanderai à nos politiciens de faire une bonne lecture de cet événement, chercher à comprendre le vœux de la population et agir en faveur du peuple pour mettre fin à ces genres d'affrontement qui génère la perte des vies humaines et des biens matériels. A la population de marcher dans le respect de normes car le droit est un droit quand on sait le réclamer. Pas casser les biens public qui sont à la portée de tous. Au policiers de chercher autre moyen de maîtriser les gens et pas tirer à balles réelles qui amènent la mort.

Jean-Hilaire Shotsha

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