Kinshasa : de la marche au chômage

A Kinshasa, plusieurs personnes sont déjà en chômage. Des responsables des familles, des étudiants en chômage. Paradoxe, même les élèves font déjà une semaine sans école, ils chôment aussi. C'est suite aux incidents du lundi 19 et mardi 20 septembre dernier. On est parti vraiment de la marche aux affrontements, des affrontements aux pillages et du pillages au chômage.
De la marche aux affrontements
La poste de la police en feu sur Sendwe, Photo JHS
 Tout est mal commencé la nuit de dimanche 18 au lundi 19 septembre. Tôt le matin, j'arrive à l'arrêt pour prendre le transport, pas plusieurs passagers à l'arrêt. A part les bus transco, aucun autre taxis ne circulait. Arrivé à la 11ème rue Limete, les combattants de l'oppositions commencent à barrer la route, ils brûles des pneus et attaquent tout véhicule qui passaient sur le boulevard Lumumba.
A Limete, sur le petit boulevard résidentiel, à quelque metre du siège de l'UDPS, un mini-bus de la Direction générale des impos (DGI) est attaqué, le chauffeur sort et laisse le véhicule, ces derniers mettent feux et la situation devient très grave à Limete. Dans moins de 10 minutes, un camion de la police arrive et disperse les combattants avec des gaz lacrymogènes.
La c'est les affrontements qui commencent, les manifestants avec des pierres et la police avec des armes et bombes lacrymogènes. La guerre entre militants du Rassemblement de l'opposition et la police s'observe à travers la ville.  Vers 10h, un policier tire à balle réelle sur un militant, d'autres militants arrachent l'arme au policier et le tue. Dans moins de 30 minutes les manifestants récupèrent des armes et brûlent plusieurs postes policières, la vraie guerre commencent, les policiers tirent, les 
militants répliquent. A deux jours, le bilan varie entre cinquantaine et centaines de morts.

Des affrontements au pillage

En échangeant des tires, en s'affrontant le pillage intervient. Les entreprises privées que publiques sont attaquées. A N'djili, une agence de Rawbank a été attaquée et pillée, à Lemba Intendance la BIAC et des stations d'essence étaient aussi pillé. Des sièges des partis politiques de l'opposition comme de la majorité, des bureaux des ONG, des écoles, et autres incendiés.









Du pillage au chômage

Juste après ces affrontements et pillages enregistrés, plusieurs personnes sont déjà en chômage. Les agents de la biac intendance, Rawbank, stations attaqués ne savent plus comment scolariser leurs enfants, les nourrir, payer des loyers... Plusieurs écoles n'accueillent pas les élèves depuis lundi, et même les élèves chôment.

















Monsieur politicien cessé de violer nos droits

Tout est à  désespérer  une paix durable dans l'ensemble de la population. Car la psychose de la population est de descendre brutalement dans la rue et de la police de la maîtriser avec des bombes lacrymogènes et balles à l'air. Et cette réalité risquerait  de détruire le tissu économique déjà  fragile. Alors notre futur resterait incertain.
Les organisateurs des marches, je vous demandes de toujours prendre du temps à instruire les manifestants sur les règles d'une marche. A respecter les biens d'autrui et publics. Leurs dire que la marche n'est pas synonyme d'affrontement.
A la police de veiller sur les biens de la population, assurer leur protection avant, pendant et après la manif. Et non de tirer sur les manifestants.
Aux autorités, de former une police spécialisée de couvrir les manifestations. Punir toute personne, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition auteur d'un cas de viole des droits humains pendant les marches.
Jean-Hilaire Shotsha

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