Cacophonique au sein de la Majorité ? Justification de Lambert Mende

La majorité présidentielle de la RDC a rejeté toutes les conditions posées par l’opposition. Elle estime que c’est l’équivalent d’une tentative de coup d’Etat. Ce rejet est déclaré au cours d’une conférence de presse qui a réunie Aubin Minaku et les chefs de partis de la majorité présidentielle en réaction au conclave de Bruxelles, vendredi 10 juin.
L. Mende (Photo d'archive)
La majorité parle de coup d’Etat, de complot et appelle la population à se lever pour y faire échec. Elle regrette que l’opposition utilise les mêmes techniques que celles employés dans les années 60 et 90. La MP appelle Edem Kodjo à poursuivre son travail et encourage la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à poursuivre son travail de révision du fichier électoral.
Paradoxe, le Secrétaire Général-adjoint de la majorité présidentielle (MP), Joseph Kokonyangi, a encouragé hier  les opposants qui se sont réunis à Bruxelles pour avoir approuvé la voie du dialogue.
« Nous encourageons nos compatriotes qui sont à Bruxelles. Nous les félicitons parce qu’ils ont suivi la voie du père de la nation, la voie du dialogue. Ils ont accepté le principe du dialogue. Le dialogue a été convoqué par une ordonnance du père de la nation », a indiqué jeudi 9 juin Joseph Kokonyangi à la radio okapi.
Selon le Secrétaire Général-adjoint de la MP, l’idée du dialogue, contenue dans l’UDPS à l’ouverture de la conférence de Bruxelles marque un grand pas dans la marche du processus électoral en République démocratique du Congo. Il croit que les divergences qui subsistent encore à Bruxelles à propos du dialogue finiront par être dissipées, pour que l’histoire du Congo soit écrite par les congolais eux-mêmes.
Réaction en chaud de Lambert Mende
Contacté par jeanshotsha.blogspot.com, Lambert Mende, responsable du parti Convention des congolais unis (CCU), un parti politique de la majorité, indique que ce rejet se justifie par la non correspondance entre les résolutions du conclave de l’opposition et le discours d’ouverture.
« La Majorité a rejeté ces conditions parce que les résolution ne correspondent pas au discours d’orientation d’ouverture de M. Tshisekedi », a-t-il dit.
Les conditions de l’opposition pour participer au dialogue
Non au dialogue sous format Kabila, oui à la mise en œuvre intégrale de la résolution 22.77 du Conseil de sécurité de l’ONU. Les opposants ont tenu à bien faire la différence entre les deux définitions du dialogue, source de beaucoup de tensions jeudi. L’opposition congolaise se déclare prête à discuter d’une seule voix avec la facilitation d’Edem Kodjo, renforcée par les représentants de la communauté internationale, (ONU et EU).
Cette décision est assortie de nombreuses exigences entre autres : l’organisation du scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels, la libération des tous les prisonniers politiques, l’examen du fonctionnement de la CENI et de la cour constitutionnelle. Mais surtout le départ du Président Kabila de la présidence dès le 20 décembre prochain. L’opposition a fait appel à la communauté internationale à la soutenir dans cette lutte pour l’alternance démocratique.

Jean-Hilaire Shotsha

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