Des hommages rendus à Papa Wemba


Des musiciens, des hommes politiques et autres personnalités ont rendu hommage à la star congolaise, Jules Shungu Wembadio alias Papa Wemba. Mort à Abidjan, le 24 avril dernier en plein concert.
FELIX WAZEKWA : « papa wemba fait partie de ma vie musicale »

Félix Wazekwa (PHOTO INTERNET)


« Papa Wemba est quelqu’un qui, pour moi, fait partie de ma vie musicale. Parce que c’est lui, pendant que j’étais son parolier, m’a poussé à aller sur scène. C’est lui qui m’a dit que tu peux aussi continuer à me donner des chansons, mais toi aussi tu peux chanter. Je pense que c’est lui qui m’a examiné et il a vu que j’étais aussi bon pour faire carrière », a témoigné Felix Wazekwa, président de l’orchestre Cultura Pays Vie dans une interview à la radio okapi.
Selon Felix, sa relation avec Papa Wemba était d’un père à son fils, d’un ainé à son petit frère. C’est une relation où il y avait beaucoup de confiances. « Papa Wemba aimait écouter, avait du mal à dire non à ceux qu’il aimait et voulait faire plaisir à tout le monde », affirme Wazekwa.
OLIVIER TSHIMANGA : « j’ai pleuré comme un petit enfant »
Dans une interview à la RFI, Olivier Tshimanga  a regretté de la mort de son Papa. « La mort de Papa Wemba, comme celle de tant d’autres personnes célèbres, a souvent fait l’objet de spéculation », dit-il. Et d’ajouter : « j’étais effondré. J’ai pleuré comme un petit enfant. Je me suis dit tout de suite que notre génération a désormais un travail à faire parce que la mort de « Papa », c’est une époque de la musique congolaise qui vient de s’arrêter », regrette-t-il.
Papa Wemba, c’est une icône, une légende, un monument de la musique congolaise. C’est toute une institution. C’est le seul artiste congolais qui a sillonné les quatre coins du monde avec sa rumba rock et sa voix perchée. Il représentait le socle de la musique congolaise moderne. Nous avons connu les écoles de Wendo kolosoy, père de la rumba congolaise, de Grand kallé, de Tabu Ley, de Zaiko Langa Langa. Puis, il y a eu l’école de Papa Wemba. Koffi Olomidé, Kester Emeneya, Reddy Amisi, JB M’Piana, Werrason et tous les autres qui appartiennent à la « Génération Papa Wemba »
C’est lui qui a influencé d’une manière ou d’une autre, avec notamment son riche répertoire musical ouvert vers le monde.
KOFFI OLOMIDE : « j’ai refusé de croire à sa disparition »
J’ai refusé de croire à la disparition de Papa Wemba jusqu’à ce que mon ami ivoirien Hamed Bakayoko me le confirme. J’ai été foudroyé. Anéanti. Papa Wemba, c’est le « kuru yaka ». Dans notre musique, il n’est pas un pion dans le jeu. Il est tout le jeu. Le grand parrain et la superstar d’un système, la rumba congolaise. Dans le monde des sapeurs, il a aussi ses adeptes, et le mot n’est pas fort. Papa Wemba, c’est un personnage éminemment charismatique.
« Si je dis que sans lui la rumba ne va pas survivre, certains artistes vont me regarder d’un mouvais œil. Certes, il reste encore des talents, mais sa mort est un grand handicap pour la musique congolaise voire africaine », dit le patron de l’orchestre Quartier Latin au micro de RFI. Et d’ajouter : « A titre personnel, j’ai avant tout  perdu un grand-frère : il considérait ma mère comme la sienne. Et dans ma famille, mes parents le prenaient pour leur propre enfant ».
BARLY BARUTI : « papa wemba m’a dit de petites choses que personne ne savait »
Pendant la réalisation de la bande dessinée intitulée « Papa Wemba : Viva la musica ! », Barly Baruti affirme au micro de la radio okapi que le chanteur décédé le 24 avril dernier à Abidjan lui a confié «  de petites choses que personne ne savait ». Le dessinateur révèle notamment que le père de Papa wemba s’opposait à ce que son fils fasse une carrière musicale. « Mais il a eu la bénédiction de sa mère », note Barly Baruti qui a consacré cette bande dessinée à la vie de Papa Wemba, sortie en en 1987 chez Afrique Edition.
MOISE KATUMBI : « j’ai découvert Papa Wemba quand j’étais encore sur les bancs de l’école »    
Papa Wemba, je l’ai découvert alors que j’étais sur les bancs de l’école secondaire. Aujourd’hui je peux dire que je le connaissais très bien. « C’est le premier musicien qui est venu me féliciter quand je suis devenu gouverneur du Katange », témoigne l’ancien gouverneur de la province du Katanga au journal belge Dernière Heure. « L’année suivante, il est venu avec sa famille et nous avons passé deux semaines ensemble, ici, à Lubumbashi. Je peux donc dire que je le connais bien. Son décès est une immense perte pour notre pays », ajoute-t-il.

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