RDC: Petit commerce à Kinshasa: rivalité entre nationaux et expatriés
Les petits commerçants kinois protestent (PHOTO RADIO OKAPI) |
Paradoxe, certains
congolais protestent, mais ils manquent de fonds conséquents pour investir dans
ce domaine et dans la durée. Un tour fait au Grand Marché et dans les
principaux lieux de négoce de la ville montre que un écart dans les prix
pratiqués entre une boutique ou un magasin tenu par un étranger et celui tenu
par un congolais. Généralement, l’acheteur est embarrassé un dans les magasins
tenus ces étrangers où le prix d’un bien est en général égal ou inférieur aux
prix des marchés pratiqués par les petits commerçants congolais.
Selon plusieurs
observateurs da la scène économique congolaise, l’arrivé des commerçants
chinois a accentué la vente au détail par des étranges. Ce qui met à mal les
petits commerçants congolais qui ne savent plus à quel saint se vouer et
expriment toutes leurs craintes de voir les nationaux disparaitre totalement de
la vente au détail.
Pourtant, dans
plusieurs textes, les expatriés sont considérés comme des grands investisseurs.
Ils sont appelés à exercer le commerce général, l’exportation et l’importation,
pas la vente au détail comme ils le font. L’ordonnance loi N°70/021 du 2 aout
1979 complétée par l’arrêté interdépartemental N°0029/80 du 7 avril 1980 en son
article 5 réserve l’exercice du petit commerce aux seuls nationaux. « Les étrangers exerçant une profession
commerçante en République démocratique du Congo sont autorisés à exercer le
commerce de gros et de demi-gros », lit-on dans l’article 4 alinéa 2 de
l’arrêté ministériel N°020 du AB/MIN.ECO ET COM/2012 portant mesures
conservatoires en matière d’exercice du
commerce de détail.
En 2013, Jean-Paul
Nemoyato, encore ministre de l’économie nationale avait décidé de mettre hors
d’état de nuire tous les commerçants expatriés qui continuaient à s’illustrer
dans l’exercice du petit commerce dont l’exclusivité est réservée aux seuls
nationaux. Lors d’une descente sur le terrain le 25 janvier 2013, il avait
ordonné la scellée de plusieurs magasins tenus par les étrangers qui énervaient
la loi.
Jean-Hilaire
SHOTSHA
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