En #RD Congo, l’or noir ne fait pas encore recette

Le secteur des hydrocarbures peine à se développer. Excepté à Muanda, unique zone d’exploitation de tout le territoire, où le pétrole est roi.
Atteindre l’embouchure du fleuve Congo, ça se mérite ! Les cent derniers kilomètres de la route nationale 1, qui relie Muanda à Kinshasa, mettent à rude épreuve les véhicules qui empruntent cette piste ensablée menant tout droit à l’océan. Au bout du chemin, à l’horizon, des dizaines de torchères éclairent la nuit. Signe que le visiteur va bientôt atteindre la ville pétrolière, chef-lieu de l’unique zone d’exploitation du brut enfermé dans le sous-sol de la République démocratique du Congo.
À Muanda, le secteur des hydrocarbures est roi. Et depuis longtemps. « L’américain Chevron, actif au Cabinda angolais tout proche, s’est implanté en premier, dans les années 1970, pour exploiter les gisements en mer. Puis, dans les années 1980, le belge Fina [qui a fusionné avec Total en 1999] a démarré l’exploitation des gisements à terre », raconte Baptiste Breton, directeur général de Perenco pour la RD Congo.
C’est ce groupe franco-britannique, dirigé depuis Londres, qui a repris en 2001 l’activité onshore de Fina, puis, en 2004 et en 2005, les champs offshore de Chevron. Des acquisitions qui font aujourd’hui de lui le seul producteur de pétrole du pays, puisque aucun autre projet n’est entré en exploitation depuis lors.
Optimisation d’une zone d’exploitation
« En RD Congo comme ailleurs, le modèle économique de Perenco est de racheter des gisements en fin de vie à des majors – comme Total ou Chevron – et d’en optimiser l’exploitation », explique Baptiste Breton, qui estime avoir parfaitement réussi cette mission à Muanda. « Cela fait quinze ans que nous sommes dans la région, précise-t-il. Nous avons toujours maintenu la production, de 9 500 barils par jour pour la partie onshore, et de 12 500 barils pour la partie offshore. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait que 150 puits de pétrole on­shore, il y en a aujourd’hui environ 400 ! »
De fait, tout l’arrière-pays de Muanda, jusqu’au Cabinda, est truffé de forages, reliés entre eux par un réseau de pipelines d’une trentaine de kilomètres. « Il y a cinq stations de production, qui concentrent l’ensemble de l’exploitation, séparant l’huile et le gaz.
Par Jeune Afrique

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