#RDC: des étudiants formés sur le rôle des médias en période électorale et l’importance de la crédibilité

L’ONG canadienne journalistes pour les droits humains (JDH) a organisé, du vendredi 29 au samedi 30 juillet dernier, dans le cadre de son programme universitaire, une formation sur le rôle des médias en période électorale et l’importance de la crédibilité à l’intention des étudiants en journalisme et communication des différentes universités. Cadre choisi : Centre Pastoral Libola, dans la commune de Lembe.

Trois points étaient au centre de cette formation qui a duré deux jours. Entre autre : faire comprendre aux futurs journalistes l’élection de manière générale, leurs donner des techniques professionnelles pour couvrir une élection et enfin, analyser ensemble avec les formateurs, quelques travaux journalistiques réalisés avant, pendant et après les élections.

Le premier intervenant, Désiré Molekela, expert de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, d’entrer du jeu, expliqué aux étudiants les trois grandes étapes du processus électoral qui sont : étape pré-électorale, étape électorale et étape post-électorale. Pour lui, l’étape pré-électorale prend plus de temps. Elle se prépare pendant un longtemps. « C’est pendant la période qu’on mobilise tous les moyens possibles pour organiser les élections », a-t-il dit aux étudiants.

Parmi les moyens, Désiré Molekela a cité : des lois (loi électorale, loi sur l’identification des électeurs, loi des partis politique…), le budget, la révision du fichier électoral, campagne électoral, etc.

La période électorale concerne le vote et le dépouillement et la période post-électorale, c’est lorsque les cours et tribunaux proclament les résultats définitifs.

Après son exposé, l’expert de la CENI a échangé avec les futurs journalistes sur quelques défis à relever pour les scrutins en cours. Parmi les défis, Désiré Molekela a parlé des défis légaux, logistiques, financiers, défis sécuritaires et autres. Répondant à la question ; pourquoi attendre la tenue du dialogue pour publier le calendrier, il a rappelé que la CENI a publié trois calendriers qui ont été contestés par la classe politique congolaise (majorité comme opposition).

« La CENI collabore avec les parties prenantes qui sont : les partis politiques, le parlement, le gouvernement… raison pour laquelle nous attendons un consensus issu du dialogue pour publier le calendrier », a-t-il justifié.

Deuxième intervenant, Munor Kabonde, journaliste et coordonnateur national du programme JDH/universitaire, a expliqué les techniques professionnelles pour réaliser un bon travail journalistique pendant les élections. Parmi ces techniques, l’auteur a cité : respect de l’éthique et de la déontologie, bien se préparer avant de descendre sur terrain (préparer les questions, préparer les sources à contacter, savoir les parties impliquées…).

« Pendant les élections, il faut être neutre, équilibré le reportage à donnant aux différents candidats  le même nombre de signe et espace pour la presse écrite et même nombre de minutes pour un reportage audio et visuel », a demandé Munor en insistant qu’un journaliste doit être différant d’un militant et il n’existe pas des journalistes ou des médias de l’opposition ou de la majorité pendant les élections.

Freddy Mata, Directeur pays/RDC des Journalistes pour les droits humains et dernier intervenant de cette formation a donner des exercices aux futurs journalistes. Le tout premier exercice était de ressortir le but et les responsabilités d’un militant et d’un journaliste pour un groupe et ressortir les habiletés ou connaissance et  la personnalité d’un militant et un journaliste pour l’autre groupe. Après cette exercice, plusieurs autres étaient donnés aux étudiants qui étaient tous satisfait et ont remerciés JDH de cette opportunité.

« C’est une formation importante. A travers cette formation, j’ai bien compris le rôle que doit jouer un journaliste en période électorale et l’importance de la crédibilité des journalistes », explique Henock Etete, étudiant en SIC à l’IFASIC.

Pour clôturer cette formation, le coordonnateur du programme a demandé aux étudiants formés de ne pas s’arrêter seulement à la formation mais également participer à d’autres activités que JDH organise à travers ses clubs. Et de participer aussi au concours de réalisation des reportages que JDH lance chaque année.

Jean-Hilaire Shotsha